"Thérapie manuelle", le shiatsu s'assimile souvent en Occident avec "technique manuelle". Cette confusion porte sur le fondement de cet Art purement traditionnel. Le Kanji "shi" (指) signifie "doigt" et "atsu" (圧) signifie "pression". En France notamment, la plupart des gens ont déjà entendu l'appellation "shiatsu" mais 90% ne savent pas de quoi il s'agit. Un sport ? De la relaxation ? Une thérapie ? Une mode ? Un nouveau concept ?

Au même titre qu'une pratique sportive régulière, qu'une séance de détente profonde, le shiatsu relance toutes les fonctions organiques que le corps met en veille suite à un stress prolongé. Il s'agit bien d'une "médecine" à part entière, car en une séance avec un praticien expérimenté et quelques pressions digitales sur des zones clés, l'organisme se rétablit rapidement. Les pressions exercées par le spécialiste provoque une douleur variable selon les personnes, et régulent les tensions de façon naturelle.

Plus de 3000 ans d'observations du macrocosme et de l'homme ont permis d'avoir aujourd'hui non pas une mode mais UN mode de soin totalement naturel et efficace. 80% des arrêts maladies déclarés à la Sécurité Sociale sont dûs à des troubles musculo-squelletiques. Les molécules chimiques prescrites par un médecin ne sont pas toujours aptes a traiter efficacement ces douleurs. Le shiatsu, au contraire, traite le problème à la source pour aider le corps à retrouver une bonne circulation des liquides organiques, base d'une bonne santé.

En France, le shiatsu est associé au bien-être, et c'est pour cette raison qu'on le pratique souvent dans les salons de beauté. Cet amalgame entre le domaine de la forme et de la santé dénature totalement les réels bienfaits de ces techniques millénaires, issues de la médecine chinoise. Les apparences sont trompeuses. Shiatsu en salon de massage et shiatsu à effet thérapeutique sont divergents en terme d'objectif. L'un détend, l'autre traite un problème particulier. Si les techniques semblent identiques, le résultat, lui, est totalement différent. L'orientation, la direction, la profondeur, le protocole et l'intention dispensée par le praticien induit un écart entre les deux formes. Et bien évidemment le savoir-faire et l'expérience sont déterminants pour une vision globale optimale. Malheureusement, en France, après 5 ans de formation au plus, les certifiés se proclament spécialistes alors qu'il est nécessaire d'étudier au moins 15 ans pour comprendre toute la philosophie. Après 30 ans d'expérience, les plus grands experts japonais cherchent encore à améliorer leur procédé et c'est là tout l'Art du shiatsu. Perfectionniste, telle doit être la clé d'un bon thérapeute.